Mes envies d'un jour et de toujours....
La voleuse de livre est un film est que je suis allée voir avec mon amie wattsatthemovie peu après sa sortie. j'avais tellement hâte, je voulais tant retrouver la petite Liesel (que j'ai adorée dans le livre) mais aussi de voir comment ce roman qui est un bijou à mon humble avis ( j'en parle dans un autre article sur blog) serait portée au cinéma.
Par principe, je préfère lire un livre puis le voir à l'écran dans l'autre sens ça me gache tout. Heureusement que cela a été le cas pour le roman de Markus Zusak parce que le fim n'a pas la portée du livre. Malgré des jeux d'acteurs très appréciable ( Sophie Nelisse, geoffrey Rush, Emily Watson pour n'en citer que quelques uns.
la critique faite par mon amie wattsatthemovies ici, résume assez bien une vision que je partage à quelques détails près.
http://wattsatthemovies.wordpress.com/2013/12/19/the-book-thief/
Maintenant, je n'ai pas fait du cinéma mais j'aurais tellement pu faire mieux avec ce film ( no offense l'équipe de réalisation)
A commencer par La MORT, Omniprésente dans le livre, j'avais l'impression qu'elle était plus qu'une voix de temps à autre. Dans le film si on ne fait pas très attention, on ne réalise pas vraiment sa présence. Du coup la voix OFF peut paraître de trop effectivement. J'aurai aimé que l'emphase soit mise sur elle. Si Liesel est le personnage principal du roman, la narratrice (qui normalement est en mesure de mieux cerner les émotions, pensées des personnages) ne semble pas toujours être capable de suivre-comprendre- ses actions. L'auteur avait réussi par ce moyen à lui donner à la fois une importance mais diminuée par la liberté d'action des personnages( est ce clair mon charabia). Il y a constamment un jeu de puissance et d'impuissance . Car si la Mort peut les prendre, les comportements guidés par les émotions des personnages leur permetttent de lui échapper quelques fois.
Dans ma tête, je voyais la narratrice ( encore La MORT) comme une technique utilisé par l'auteur pour mettre en avant cet espèce d'agentisation qu'entraine les situations comme les temps de guerre, les dictatures et autre organisation collective ( bureaucratie) ou l'individu est noyé dans le groupe, tel un pantin à qui on ôte le peu de libre arbitre qu'il a. Quand la MOrt( non pas elle, encore) précise que lors d'un bombardement, certains se plaignent mais personne ne pense au fait que sa tâche est doublée, triplée..et qu'elle ne peut rien y faire. J'aurai aimé lui conseillé de faire grève mais ELLE le dit: elle doit le faire, c'est son travail. c'Est exactement ce genre propos que nosu retrouvons dans la littérature en temps de guerre : "on m'avait ordonné de ..., c'était mon travail ( voir ici aussi l'argumentation dans le film la Liseuse, lors du procès)..etc... dans le roman , j'ai perçu la Mort comme ça.
Malgré un sujet très sensible, le livre a beaucoup d'humour et célèbre avant tout la vie dans cette période sombre. Ainsi la MORT ( oui encore elle) m'a paru ironique, terre à terre, avec des sentiments ( quelques pointes dans son intérêt pour Liesel) qu'elle était presqu'humaine. Moi j'aurai voulu la voir sur l'écran ...un peu comme les 'dementor' dans Harry Potter( voir The prisoner of Azkaban) mais moins miteuse. Plus propre sur elle, genre je travaille dans un bureau, je fais du 9 à.5 mais sans norme du travail, ça revient à du 24sur 7. C'est ce qui était drôle dans le livre, La MORt ( encore elle?) parlait d'elle comme d'une employée quelquonque mais qui ne se plaint pas ( à cause de son manque de jours fériés, de congés maladie, des heures supplémentaires que les Nazis lui ont donnés, des conditions de travail deplorable en temps en temps de guerre quand elle doit en prendre plein d'un coup parce que les hommes en ont décidé ainsi) elle leprécise. elle est toujours à l'heure, ne se laisse pas distraire, respecte les quotas, et fait ce qui a été décidé. Une employée modèle, quoi !
il ya aussi le regard porté sur Liesel, tendre, curieux, impressionné par la narratrice.L'amour des livres de Liesel, est avant tout une quête vers la connaissance du mot, celui qui délivre, qui tisse des liens, une quête qui en a sauvé plus d'un dans le roman, physiquement mais aussi mentalement ( en volant les livres chez le maire, elle tisse un lien avec la femme du maire, elle aide à passer le temps lors des bombardements, elle donne une occupation à Max )et surtout dans une époque oû les livres sont mis au bucher, brulés...Liesel à sa manière s'oppose. La resistance ne se fait pas que par les adultes.
Je pourrai parler des heures des relations dans le livre, que nous voyons peu dans le film: celle de Liesel et sa mère adoptive, une femme dure, autoritaire, coriace qui cache un coeur gros mais qui parait si effrayante...tout le monde a peur d'elle un peu. Sa façon d'insulter Liesel qui devient quasiment affectif.
La relation avec le père si émouvante, celle avec Max, etc.
Il y a plusieurs niveaux dans le livre que le film explore à peine. Ce qui est bien dommage. Mais il reste que la prestation des acteurs vaut le détour. Si ce n'est que pour supporter la jeune Nelisse.
Mais bon vous l'aurez compris, le livre est un MUST.